Autonomisation économique des femmes des iles
L’autonomisation des femmes des îles commence par leurs accès aux opportunités économiques. Dans les petites de la Casamance, les activités économiques des femmes tournent autour de la cueillette des produits halieutiques (coquillages, etc.), des produits forestiers et la transformation de ces produits pour la commercialisation ; l’agriculture n’étant pas une activité commerciale sinon destinée à la consommation des familles.
Les produits transformés par les femmes des îles sont très appréciés et très demandés dans les marchés des grandes villes du Sénégal. Parmi les produits halieutiques, il y a : les huîtres séchées ou fumées, le poisson séché, le poisson fumé, les arches séchés, le volute séché (yet en wolof), les crevettes séchées, etc. Tous ces produits sont utilisés dans la préparation de la plupart des repas au Sénégal et sont très prisés par conséquent. Par rapport aux produits forestiers ou végétaux les plus répandus il y a les noix de coco, le detarium senegalensis (ditax en wolof), le madd, le tol, le solom, le nèfle (new en wolof), etc. qui sont aussi très bien vendus partout au Sénégal. Les activités des femmes des îles tournent autour de la transformation et la commercialisation de tous ces produits.
Même si les îles regorgent d’un immense potentiel sur l’ensemble de ces produits, la production locale est très faible et très rudimentaire et les femmes ne gagnent pas assez de revenus. Le Réseau des îles de Basse Casamance cherche à transformer ce secteur économique des femmes en une véritable source d’autonomisation économique, en formant davantage les femmes sur de meilleures techniques de production, en les dotant des équipements qui réduiraient la lourdeur du travail et augmenteraient la production. Il s’agira d’organiser les femmes autour d’unités de production et de transformation des produits locaux qui facilitent une production de meilleure qualité et en quantité. Elles pourront bénéficier des formations de renforcement organisationnel, en entrepreneuriat pratique et d’accompagnement pour une labellisation des produits locaux des îles et une bonne commercialisation.
En plus de ce secteur d’activité, il y a un intérêt croissant des femmes pour le maraîchage. Dans la plupart des îles, les femmes disposent d’une petite ferme agricole où elles pratiquent le maraîchage principalement pour la commercialisation. Le renforcement en équipements des fermes situées dans les îles les plus propices au développement du maraîchage et la protection de ces fermes contre les animaux divagants par une clôture en grillage permettraient de renforcer la diversification des moyens d’autonomisation économique des femmes des îles.
