Pour beaucoup, l’idée que certaines îles de Casamance puissent disparaître est difficile à concevoir, voire perçue comme un fantasme ou une vision « insulariste ». Pourtant, celles et ceux qui ont vécu ou fréquenté ces îles au cours des 20 à 30 dernières années sont les témoins directs d’une réalité alarmante : la superficie des terres grignotée par la mer en raison de l’érosion côtière est flagrante.
L’île de Carabane en est un exemple criant. Dans les zones de Lilibeu, Afdaye et Kafaah, ce sont plusieurs dizaines d’hectares qui ont été engloutis. Sur plusieurs îles, des maisons sont devenues des épaves, des cimetières sont envahis par les eaux et d’anciens espaces de transformation de poissons se trouvent aujourd’hui à plus de 20 mètres sous la surface.






Les populations insulaires, premières victimes et actrices de la résilience
Aujourd’hui, les populations des îles de Casamance sont les premières victimes concrètes du changement climatique. Face à cette menace existentielle, les 21 villages insulaires les plus exposés se sont unis au sein du Réseau des îles. Leur objectif est clair : réclamer une justice climatique et mobiliser leurs propres moyens, leurs connaissances endogènes, pour faire face à cette crise avant même l’arrivée de soutiens extérieurs.
Le Réseau des îles remercie chaleureusement toutes les organisations qui les soutiennent dans cette lutte cruciale.



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